L'histologie osseuse

Dans beaucoup de cas, les os fossilisés ont conservés les détails les plus fins de la structure microscopique, ce qui permet d’étudier leur histologie.

Dès le 19ème siècle l’anatomiste Gratiolet, étudiant au microscope un os long de dinosaure y avait reconnu des structures similaires à celles des mammifères, et en avait conclu à tord qu’il s’agissait d’un reste de mammifère.

Il a fallut attendre plus de 100 ans pour que se développe une nouvelle branche de la paléontologie, la paléohistologie, sous l’impulsion notamment du français Armand de Ricqlès.

Chez les reptiles actuels la croissance osseuse n’est pas continue, elle est tributaire des fluctuations du milieu extérieur, et se ralentit dans les périodes les moins favorables de l’activité de l’animal. Un os en coupe montre des « anneaux de croissance » Ce type de structure histologique est dit « lamellaire-zonaire »L’aspect général peut être comparé à celui d’un tronc d’arbre vu en coupe, et le nombre des anneaux peut être utilisé, comme dans le cas des arbres, pour estimer l’âge de l’animal (en admettant qu’ils se forment au rythme de un par an).

 

Chez les homéothermes comme chez les mammifères, en revanche, la croissance est beaucoup plus régulière car l’activité métabolique se maintient à un taux à peu près constant en dépit des variations du milieu. Il en résulte une structure dite « fibro-lamellaire » qui ne présente pas d’anneaux de croissance.